Castel de Challiers
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Castel de Challiers

Demeure et terres de Fabien, Noeline, Jonas, Albine et Emery de la Fléchère Marigny
 
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 Quand un ange rencontre les démons

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Noeline
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MessageSujet: Quand un ange rencontre les démons   Quand un ange rencontre les démons EmptyJeu 10 Sep - 11:13

Noeline a écrit:
Le groupe quitta Murat dans une litière aux couleurs de Challiers par une sombre nuit d’encre. La lune n’était pas au rendez vous et les ombres dehors étaient d’autant plus denses et effrayantes.
Les armes de la famille de la Fléchère Marigny étaient haut portées sur la voiture, Gaspard faisait office de cocher pour ce voyage et de protecteur en l’absence de Fabien.
Astir était attaché à l’arrière, il retournait aux écuries du château pour une longue retraite, le cheval de Fabien serait mieux dans un pré qu’à courir sur les chemins.

Avant de partir, Noeline avait passé la soirée en taverne pour une fois. A Murat, il y avait souvent des Aurillacois et aussi Clothilde et Cerventes ses amis, elle prenait alors plaisir à s’y rendre et à vider quelques chopines en leur compagnie.
Tard dans la soirée, Gaspard avait prévenu sa maîtresse que tout était prêt pour la route, elle avait alors choisit de partir sans attendre. La dernière partie du voyage était toujours très exaltante pour l’Aurillacoise, c’était le moment qu’elle préférait, le retour en sa demeure.

La petite Albine dormait déjà depuis de longues heures dans une chambre de l’Auberge. C’est enroulée dans une couverture bien calée dans les bras de Marie sa nourrice qu’elle fut installée dans l’attelage. L’enfant se réveilla légèrement en raison du mouvement mais le sommeil l’emporta vite à nouveau.

Plusieurs lieues les séparaient déjà de Murat et Gaspard se pencha pour dire à Noeline qu’ils allaient pénétrer dans la grande forêt qui séparait les deux villages.
Cette partie de la route n’était pas des plus plaisantes, traverser une forêt la nuit relevait même de l’inconscience, Noeline sentit soudain la peur l’envahir.
Habituellement, il y avait Fabien avec elle qui la protégeait et la rassurait mais cette nuit, elle n’avait qu’un vieil homme comme garde du corps et elle se sentait responsable de Marie et surtout de sa fille Albine, si jeune et fragile encore.

Dans quelques heures, elles seraient à Aurillac et là tout irait bien.
Gaspard tira brusquement sur les rênes obligeant les chevaux à s’arrêter, des cris, des bruits d’épées, le sang de Noeline se glaça.
Ils étaient attaqués.
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MessageSujet: Re: Quand un ange rencontre les démons   Quand un ange rencontre les démons EmptyJeu 10 Sep - 18:49

Albine. a écrit:
En route pour Aurillac, Albine dormait tranquillement Moumou dans les bras. Des bruits la réveille, elle ouvre les yeux sans comprendre ce qui se passe. Marie et maman s'activent et tente de la cacher, elle tend la tête et aperçoit un couple armé. Ils sont très grands et elle n'aime pas leur regard. Elle serre fort Moumou contre elle tremblante.

Lorsqu'ils s'approchent de sa mère, son sang ne fait qu'un tour, elle jette son biberon dans leur direction et se précipite sans réfléchir, s'empêtre les pieds dans sa couverture, et tombe lamentablement en échappant au passage un morceau de pain et une dizaine d'écus roulent sur le sol.

Elle recouvre ses esprits peu de temps après, une énorme bosse sur la tête.

Jules.cv a écrit:
Après avoir passé un bon temps en taverne à dîner et entamer la soirée, le groupe de maréchaux quitta le comptoir pour reprendre la garde :
deux rondes de nuit, en début de soirée et à la nuit noire.

Levio emmenait ses hommes et Jules partait dans l'autre sens avec sa troupe, il était prévu un retour au milieu de la nuit, après la fermeture de la dernière taverne, sur le pont près de chez Jules.

Ces derniers temps, le jeune homme s'inquiétait. Un curé et une femme attaqués, les brigands n'avaient vraiment aucune morale, aucune pitié.
il n'était pas question que cela continue, et Jules avait toujours plus d'un tour dans son sac.
Deux jours que deux suspects qu'il surveillait rôdaient, il avait même le dossier pour la procure dans la poche et il suffisait de l'envoyer à Clermont.

La fatigue commençait à se faire sentir. Tenir d'avant l'aube jusqu'après le crépuscule n'est pas chose facile par des chaleurs pareilles.
Le meneur proposa de finir la soirée au bord de la Jordanne à ses compagnons d'un jour, et rejoignant Levio, en fit de même à son ami.
Un peu de détente permettrait d'oublier cette pression et de sourire un peu.

Dnartreb a écrit:
[En passant par le BA]

L'aventure touchait à sa fin. La petite troupe entra dans le BA. Cette tournée en pays de Provence fut dés plus prometteuse. Les muses étaient fatiguées, mais gardaient encore en mémoire, quelques tirades des plus drôles. Le succés de la pièce fut si grand, qu'une autre intrigue était en préparation. Le voyage ne devait en rien, empêcher quelques répétitions et mises en scènes futures.

Ce fut à Montbrisson que Reb et sa troupe de saltinbamques, croisèrent Noéline. Jouer comédie n'était point de tout repos, mais aller par monts et par vaux, avait quelques avantages. Noéline était de ses vieilles amies et le temps n'avait point eu raison de leur amitié. Ils devaient bien se retrouver et faire route ensemble jusqu'à Aurillac, mais contre toute attente, Noéline ne semblait vouloir une escorte, dusse t-elle être du HAREM. La chose fut entendue, bien que mal comprise par Reb. Il avait place en sa cariole, mais Noéline voulut garder uen certaine indépendance.

Bien que Reb ait une certaines réserve envers les noblions, il gardait toujours en estime son amie. Ils firent donc chemin à quelques roues, traversant la ville de Polignac, puis celle de Mura. Reb avait bien encore tenté de convaincre Noéline de voyager ensemble, mais le temps n'était plus. Au départ de Murat, Reb attela ses montures à la cariole de bohème, puis invita ses muses à prendre place. La nuit était épaisse et les reliefs du BA n'offraient point de visibilité en ses gorges. Il avait inquiétude car les brigands étaient souvent en endroits sombres.

Ils n'avaient point vu partir Noéline et sa petite troupe. Son avance n'était sans doute point grande, mais Reb voulait pousser ses chevaux afin de la rattraper. Il n'avait guère le choix, DéjAvu et Jamévu n'étaient point de trop pour tirer la cariole; Se fut dans un grand claquement de fouet, que le véhicule de fortune s'ébranla pour gagner les monts d'Auvergne.

Accrochez vous mes damoiselles ! Je crois que Noéline est plus tétue que sa mule!
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MessageSujet: Re: Quand un ange rencontre les démons   Quand un ange rencontre les démons EmptyJeu 10 Sep - 20:01

Noeline a écrit:
Le premier réflexe de Noeline fut de protéger son enfant. Elle poussa Albine derrière Marie lui ordonnant de rester à couvert dans la litière.

Marie tu ne bouges pas, tu me comprends ? Tu dois cacher Albine, certains brigands enlèvent les enfants des nobles pour avoir des rançons, alors restes assise dans la voiture et surtout qu’Albine ne se montre pas, je ne sais pas ce qu’ils veulent exactement.
Albine dormait toujours ce qui arrangeait les choses à cet instant.

Dehors, Gaspard avait tiré son épée et faisait face à un couple tout de noir, blanc et gris vêtus.
La femme était petite et ne cessait de crier des ordres au vieux domestique qui n'écoutait rien de tout ça. Il était fidèle à la famille de Fabien et résisterait autant que possible dusse t'il mourir.

Le pauvre bougre faisait de son mieux pour repousser les assaillants mais il n’avait plus sa vigueur d’antan et Noeline comprit rapidement qu’ils allaient perdre le combat.
Elle eut une pensée pour Reb et ses compagnes, dire qu'elle avait refusé leur compagnie à Montbrisson. Comment avait elle pu être aussi entêtée, il avait insisté pourtant deux jours durant, lui proposant de rejoindre son chariot, mais non, elle avait préféré mettre en danger la vie de sa fille et de Marie.

Le visage de l'homme était caché, il était impossible à Noeline de voir à quoi il ressemblait, il avait un casque et ses habits noirs le fondaient dans la nuit.
Elle avait une épée mais n’avait pas souvent eut l’occasion de s’en servir, elle serra la main autour de la garde consciente du peu de pouvoir qu’elle avait contre ces gens.

La femme criait beaucoup, écartant le rideau elle brandit un petit poignard devant Noeline et Marie. Elle voulait leurs bijoux et leurs bourses, ceci eut pour conséquence de réveiller Albine qui dans sa surprise se dégagea de son coin. Voyant sa mère menacée, la petite fille ne réfléchit pas un instant et guidée par un réflexe s’avança pour la rejoindre.

Pas le temps de réagir, Albine s’empêtra dans la couverture et s’étala devant la femme en noir. Dans sa chute, elle agrippa la jupe de sa mère et une petite bourse contenant quelques maigres écus roula par terre. Noeline n’eut que le temps de tendre un bras pour amortir le choc, la tête d’Albine cogna contre le montant du siège malgré tout, assommant brièvement l’enfant.

Cette diversion permis aux agresseurs de sauter dans la litière, Noeline dégaina mais trop tard, elle avait déjà la pointe d’une dague qui appuyait contre sa gorge.
Elle se serra Albine contre son sein, espérant qu'elle n'allait pas tenter une attaque à coup de biberon.
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MessageSujet: Re: Quand un ange rencontre les démons   Quand un ange rencontre les démons EmptyVen 11 Sep - 9:37

Eleonoreh a écrit:
L'ordre était lancé d'hâter le pas, et c'était une bonne chose vu les ténèbres épaisses qui recouvraient maintenant la route menant à Aurillac. Eleonoreh n'avait pas peur, non, mais on leur avait dit de prendre garde sur la route, dans les villages qu'ils venaient de traverser. Des brigands rôdaient dans les parages.

Son bâton prêt à défendre, elle scrutait les bois, damnant le ciel de voiler la lune. Ils n'y voyaient rien de rien! Noéline devait se trouver à quelques lieux devant, sans plus. Ses compagnes de voyage, aussi nerveuses qu'elle, n'échangeaient aucune parole; seul un silence de plomb, où perçait quelques hululements de chouette leur répondait.

Et puis, au loin ils entendirent des clameurs. Certes, l'humidité de la nuit leur apportait les bruits déformés, et pourtant, ils n'étaient pas de bon augure. Leur amie était peut-être en danger!

Ele eut un serrement de coeur à l'idée qu'il puisse arriver malheur à la petite Albine. Si mignonne, elle l'avait séduite dès la première rencontre. Et comme Eleonoreh avait un faible pour les enfant, elle la trouvait belle à croquer! Mais ce soir... si quelque brigand aurait tenté de lui faire du mal, elle se porterait à sa défense sans attendre.

Reb croisa le regard anxieux de sa moitié et approuva du menton. D'un mouvement brusque, il fit prendre au chevaux, train d'enfer!

Mimesis a écrit:
Mimesis, les yeux a demi endormie, avait du mal a garder l'esprit clair.
Consciente que des brigands rodent dans les parages, elle fit de son mieux pour ne point sombrer dans la douce félicité d'un sommeil reposant. Elle scrutait de son mieux les environs, secouant ça et la la tête afin de ne pas fermer l'œil. Tout a coup, intuitivement, elle eut la sensation que quelque chose ne tournait pas rond. Elle lança un regard vers ses compagnons et compris qu'il fallait se mettre en alerte. Elle n'aimait point les expressions d'Ele car l'angoisse s'y affichait comme dans un livre ouvert. Reb, d'un geste inattendu, saisi les brides des chevaux et les voila emportés dans une course infernale. Elle n'eut le temps que de s'accrocher tant bien que de mal dans cet attelage.

Noeline a écrit:
Tout ce passa vite, trop vite peut être.
Albine commença à pleurer, Marie voulu la prendre dans ses bras pour soulager Noeline et protéger la petite mais l’homme accentua la pression de sa lame.
Un mince filet de sang coula sur le cou de la dame de Challiers.

La nourrice pâlit et suspendit son geste lorsqu’elle croisa le regard de Noeline lui signifiant de ne pas bouger, Albine resterait sur les genoux de sa mère.
La teigneuse petite brune qui les menaçait commença à arracher les bijoux qu’elle pouvait prendre.

Vos bourses !!
Maigre consolation mais les bourses étaient plates, le voyage tirant à sa fin, elles rentraient avec peu d’argent, juste quelques écus sauvés des échoppes.
Noeline et Marie tendirent la main pour remettre l’argent, retenant un sourire satisfait.
La femme grogna, c’était trop peu, elle se pencha vers Albine et trouva une autre petite bourse avec dix écus que l’enfant avait pour jouer à être grande.

Ni Marie, ni Noeline ne dirent un mot restant figées de peur de déclencher une catastrophe, leur vie étant plus précieuse que leurs écus.

Soudain, les brigands tendirent l’oreille, habitués qu’ils étaient à être aux aguets lors de leur maraudages.
Noeline perçu le bruit en même temps. Des chevaux, elle entendait le galop de plusieurs chevaux au loin.
Sans rien laisser paraître elle se détendit, quelqu’un viendrait t’il à la rescousse ? Où serait ce d’autres filous qui venaient en renfort.

En un rien de temps, les deux coquins disparurent au dehors et s’éloignèrent.
Sur la route le bruit des roues d’un chariot se reprochait, Noeline couru alors détacher Gaspard qui avait été ficelé comme un saucisson sec.

Gaspard, ça va ? Vous n’êtes pas blessé au moins ?

Il avait l’air sonné mais entier lorsqu’il se remit sur pied. Dans son soulagement, la noble dame l’entoura de ses bras.
Une roulotte qu'elle avait déjà vu mainte fois apparu alors au détour du chemin.
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MessageSujet: Re: Quand un ange rencontre les démons   Quand un ange rencontre les démons EmptyVen 11 Sep - 9:40

Levio a écrit:
Faire les tour de garde n'était pas de tout repos.. souvent il ne se passait pas grand choses.. quelques contrôles des personnes arrivant aux alentours de la ville. Marcher dans l'inaction la nuit durant était bien ce qui fatiguait le plus. Alors pour une fois qu'en raison de l'état d'alerte rouge deux groupes complets de maréchaux joignaient leur effort, Levio accepta très volontiers la proposition de son collègue et ami Jules de faire une pause au bord de la Jordanne.

Une pause de Maréchal, entendons-nous, est bien loin de signifier une baisse de vigilance.. bien au contraire. Dans le bas de la vallée, près de lit de la rivière, les sons pouvaient sembler couverts, étouffés.. mais tout n'est qu'une question d'habitude. Les bruits du courant, des animaux, de la brise... sont connus et reconnus. La normalité s'efface. Les bruits de fonds disparaissent. Et nos oreilles filtrent ces petits sons qui parviennent des hauteurs de l'Auvergne et descendent sur Aurillac avec le courant d'air frais nocturne qui rase la cime des arbres.


Entre deux paroles.. entre deux rigolades, les maréchaux tendent l'oreille et interrogent la nuit.. Quel secret camoufles-tu ce soir ? Quelle abomination enveloppes-tu de ton velours sombre et moite ?

Levio se place au bord de la Jordanne, s'assoit et pose un bras sur son genou droit tandis que l'autre main effleure la surface de l'eau.


Alors Jules.. As-tu du nouveau pour les pe- ?

Levio tourne brusquement la tête vers la forêt et reste ainsi sans faire un bruit, les yeux fixés sur la Jordanne, l'oreille orientée vers la masse d'arbres d'où il lui avait semblé avoir entendu quelque chose.

1 seconde, 3 secondes, 5 secondes..
Un second bruit, un cri, bref, aigüe.. une sorte de Iiiih, ou non .. un Aaaah ! c'est ca.. un Aaaah aigue et bref. Levio avait l'instinct qu'il s'agissait d'un cri humain. Le pouls résonnant dans ses tempes, il se tourne vers Jules..

Ton avis ?

Déjà Levio tendait la main vers son arc et son épée posée à un mètre derrière lui. Achille, qu'il emmenait souvent avec lui en ronde, pointait aussi ses deux oreilles vers la forêt, l'arrière train à demi levé, le regard fixe comme percant au travers des arbres, ne remarquant plus qu'un fil de bave glissait de sa gueule et entamait sa lente chute vers le sol.
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MessageSujet: Re: Quand un ange rencontre les démons   Quand un ange rencontre les démons EmptyDim 13 Sep - 20:54

Albine. a écrit:
Lorsqu'Albine rouvre les yeux, tout est sans dessus dessous, elle a mal à la tête et ne sait plus, ni où elle, est ni ce qui s'est réellement passé.

D'un regard hagard, elle balaie les lieux et se précipite vers Moumou étendu sur le sol. Elle se saisit de sa peluche, la serre contre elle puis se touche le front. La bosse symbolisant la rencontre de sa tête contre le siège est énorme. Elle commence à sangloter et va se cacher sous les jupes de sa mère.

Jules.cv a écrit:
Comme à son habitude, pour se détendre, Jules s'était assis près de l'eau genoux repliés, les bars posés sur ceux-ci, triturant une pauvre brindille d'herbe moite.
La lune ne laissait entrevoir qu'un faible halo dans le nuage noir qui la couvrait. Satané nuage...

Levio appréciait aussi se semblant de calme. Semblant. Les six autres membres se demandaient encore ce qu'ils fichaient là. Une pause ? Fin de la garde ? Déjà l'un d'entre eux rentrait...
Jules regarda Levio, après tout eux aussi avait droit à un peu de paix. Le jeune homme se retourna et congédia les membres de la défense de ce jour.

Pensant plus à Cléa qui se terrait chez les nonnes, aucun son ne lui parvînt avant que Levio ne le sorte de sa rêvasserie.


-Ton avis ?
-Oh pardon... J'ai rien ent...


Déjà Levio se retournait, quelque chose s'était peut être passé alors ?
Jules tendait l'oreille mais rien ne semblait plus vouloir s'animer. Pas même un pauvre oiseau nocturne. Et c'est ça qui lui semblait le plus bizarre.
Jules se releva. Dans un sens cette obscurité avait du bon, la moindre lueur serait visible à des lieues aux alentours.
Fort heureusement, et pas né de la dernière pluie, Jules avait choisi le coin d'herbe qui bordait sa ferme, c'est d'ailleurs pour ça qu'il était aussi pensif...
Mais Forza, le fier étalon de son père, était à quelques foulées.


Levio ? Je crois que quelque chose ne tourne pas rond... Ecoute ce silence. Pas même une chouette, un loup, on croirait la forêt morte...

Un regard entre eux et Jules fit comprendre à son ami qu'il fallait sûrement faire quelque chose. Certes il n'étaient plus que deux, mais certainement pas les plus pleutres.

Allons-y mon ami !

Déjà Jules montait Forza, toujours aussi robuste ce cheval !
Il rejoignit Levio, prêt à emprunter le sentier escarpé qui menait à Murat et à, apparemment, ces bruits.
De toute façon, la fatigue ne viendrait pas cette nuit, alors c'était parti, quitte à dire bonjour au soleil à l'aube !

[quote="Dnartreb"][Plus de peur que de mal]

Les craintes de Reb étaient maintenant justifiées. Habitué à fréquenter les chemins de nuit, il savait reconnaitre les sons les plus incongrus. Au loin, l'on pouvait entendre des cris, entrecoupés de grands fracas. Certain que la roulotte de Noéline était attaquée, Reb fouetta ses montures en poussant des cris, afin d'effrayer les éventuels détrousseurs.

Accrochez vous mes damoiselles, ça va déraper!

SUS SUS...ALLONS FAIRE EXTRAILLE DE LEURS ENTRAILLES!


Faisant grand bruit, la cariole chavirait de temps à autres, tel un bâteau ivre, dévalant la pente sans garde fou. La cavalcade dura quelques minutes, secouant les occupants comme linge à mettre au vent. Soudain, au détour d'un tournant, Reb vit la roulotte de Noéline au dernier moment. Les chevaux quittèrent le chemin, entrainant la cariole hors des ornières. La secousse fut telle, que Mimesis gagna les hauteurs sans ménagement. Ele eut bien plus de chance et s'accrocha tant bien que mal.

Essayant de reprendre une bonne trajectoire, Reb fit tourner brides à ses canassons. Le sol sec chahutait la roulotte, mais les chevaux eurent bon sens de l'orientation. Alors que les montures contournaient l'obstacle, Reb aperçu les brigands partir au loin. Donnant les brides à Ele, il sauta hors du chariot.

Prend les brides et arrête les chevaux!..Noéline et sa fille semblent en vie.

Sautant hors du véhicule, Reb gagna les taillis en quelques hauteurs de jambes. Armé de son baston, Reb criait sus.

A MOI MES MUSES!! GARENNE EN VUE !

Alors qu'il gagnait du terrain, son élan fut coupé net, par le passage forcé d'un ragondin et d'un lynx de belle taille. Prenant les airs durant un certain temps, Reb fit un roulé boulé dans les hauts herbes. Alors qu'il se relevait, les détrousseurs n'étaient plus en vue. Grognant un peu contre sa mésaventure, Reb rechercha le coupable des yeux mais ne le retrouva point. Regagnant le chemin à contre coeur, il aperçu le grand félin en son devant. Hochant la tête, Reb s'avança doucement, une main tendue vers l'avant.

Chabotté? Héhé bien des lieues nous ont séparés. Te revoilà par l'odeur alléchée...Tu sais que notre troupe porte ton nom?

Le félin semblait apprécier, mais restait sur ses réserves. Ne venait t-on pas de faire fuir son diner? Jugeant qu'il fallait regagner le chemin Reb s'avança plus avant, suivit par Chabotté.

Noeline a écrit:
Gaspard avait rassuré Noeline, il allait bien mais le pauvre homme était effondré. Il n’avait rien pu faire et s’en voulait.
Elle devait prévenir Fabien, lui faire parvenir une missive au plus vite, sa mission devait s'achever bientôt, il voudrait sans doute les rejoindre dès qu'il saurait.

Mais avant, elle retourna vers la litière prendre soin d’Albine qui était encore secouée des longs sanglots. Noeline la prit dans ses bras, la berçant tendrement pour calmer sa peur. La petite avait une bosse sur la tête mais sans gravité. Un bisou réparateur dans les cheveux et un énorme câlin arrangerait les choses rapidement.

A l’approche de la roulotte, Noeline déposa Albine dans les bras de Marie qui à son tour consola l’enfant. La nourrice tremblait encore de leur mésaventure mais avait su garder son sang froid et reprenait ses esprits lentement.

Elle reconnu Reb et Ele, ils arrivaient à la rescousse accompagnés d’une femme qu’elle ne connaissait pas mais que Noeline supposa être une nouvelle muse de son ami.
Reb fonça dans les bois espérant traquer les agresseurs alors que Ele vint vers elle pour l’aider. Noeline tomba dans ses bras soulagée.

Ele, grand bien vous fasse mes amis, le bruit de vos roues a fait partir ces gredins, je suis un peu sonnée mais nous n’avons rien de grave, Aristote veillait sur nous cette nuit et vous aussi semble t’il, je ne vous remercierai jamais assez.
Je crois que Reb court pour rien, ils ont détalé comme des lièvres en vous entendant arriver.


Elle essaya d’un revers de la main, le sang qui avait coulé le long de sa gorge.

Je n’avais peur que d’une chose Ele, qu’ils s’en prennent à Albine, je serais morte s’il avait fallu.

Il y eut un nouveau bruit de pas, des chevaux arrivaient à vive allure, deux hommes …. Elle plissa les yeux pour mieux distinguer entre les arbres. Le jour qui commençait à peine à se lever empêchait de les reconnaître.
Encore quelques mètres parcourus, et là elle comprit. Levio, Jules, les maréchaux de garde cette nuit sans doute. Comment avaient ils su ?

Malgré son désarroi, elle afficha un large sourire en les voyant s'avancer.
Ils étaient tout prêts d'Aurillac, leurs cris avaient du les alerter.

Levio a écrit:
Levio avait d'abord pensé que Jules allait le démentir... il ne semblait pas avoir entendu de bruits. Alors que Levio s'apprêtait à l'en convaincre tout en attrapant des armes, Jules parut soudain encore plus sur que son compagnon que quelque chose n'allait pas.. mais pas à cause du bruit.. A cause du silence ! Un comble pensa Levio, mais tout se recoupait.

Déjà Jules était en selle.
Jules, dans le feu de l'action a écrit:
Allons-y mon ami !

Levio sauta à son tour sur son destrier de fortune qu'il avait pris l'habitude d'emprunter au Porphyrio pour certaines occasions, et accompagné d'Achille, se lançait sur le chemin. Rapidement, sur les talons de Jules, ils arrivèrent au niveau d'un carrosse de belle manufacture, arrêté sur le bas coté, entouré de plusieurs personnes qu'il ne reconnaissait pas encore.

Eleonoreh a écrit:
[Soubressauts et dérapages]

Tout se passa si vite, qu'Ele ne réagit que par instinct. La carriole qui s'ébranla en catastrophe ne retenait que par un fil ses occupants qui s'accrochèrent comme ils le pouvaient aux montants noueux. L’urgence de la situation, donnait des ailes aux chevaux qui déboulèrent la route ventre à terre, sous les huées pressantes de Reb aux commandes.

Mais une fois arrivés sur les lieux, ils dévalèrent le sentier, tournant abruptement. Mimésis fut projetée dans les airs, alors qu’ils prenaient le bois… Eleonoreh, cramponnée, accusa le coup, et ferma les yeux un bref instant, ils allaient s’écraser contre un arbre, elle en était certaine !

Mais Reb eut la sagesse de tirer sur les rennes, obligeant Jamévu et Déjàvu à changer de trajectoire. Ele rouvrit les yeux, et prit les choses en main tandis que son amoureux sautait en bas, cherchant à rattraper les malfrats. Le sang de la jeune femme ne fit qu'un tour.


- Ne fait pas de bêtises, Reb ! Ils sont certainement armés !

La carriole s’immobilisa enfin, Non loin de celle de Noéline. Ele entendait des sanglots venant de la petite Albine. Elle descendit prestement, inquiète de ce qui aurait pu leur arriver. D’un rapide coup d’œil, elle évalua la situation de chacun, et leur trouva mauvaise mine, mais personne de blessé ou pire ! Elle accueillit son amie d’un grand sourire rassurant.

- Que le ciel soit loué, Noéline, ils vous ont laissé la vie ! Mais…tu es blessée ?


[Soulagement]

Sortant un mouchoir de sa manche, Elle le donna à Noéline, pour qu’elle s’esponge un peu, tapotant son dos du plat de la main.

- Pauvre petite… elle a dû avoir si peur ! Je suis bien contente de la décision de Reb de vous suivre de près. On est en sûreté nulle part, même chez soi ! Nous vous raccompagnerons chez vous… soyez-en sûre !

En cherchant dans les buissons, Ele reconnu son homme qui revenait, un lynx sur les talons. Elle lui sourit, ses craintes évanouies.

- Tu as retrouvé notre ami poilu ! Et toi tu n’as rien mon cœur ? J’ai eu la frousse quand je t’ai vu prendre poursuite. Viens là, je que me rassure de ne pas t’avoir perdu !

Elle embrassa Dnartreb amoureusement, histoire de se détendre après tant de péripéties.

Mais…où était passée Mimésis ?

Noeline a écrit:
Noeline se sentit soudain dépassée par toute cette agitation autour d'elle.

Reb était revenu bredouille de sa chasse aux coquins. Elle préférait d'ailleurs pour la sécurité de son ami, qu'il n'ait pas eut à se frotter à ces mauvaises gens.
Ele aussi était heureuse de le revoir entier et sauf. Elle était restée près d'elle pendant ce temps et s'attendrissait sur Albine, tentant de lui parler doucement.
Albine qui s'était réfugiée dans les bras de Marie et affichait un air absent. Trop d'émotions pour une si petite fille.

Que le ciel soit loué, Noéline, ils vous ont laissé la vie ! Mais…tu es blessée ?

Oh ça n'est rien, juste un petit coup de dague un peu appuyé pour m'impressionner, merci de votre intervention en tous cas, c'est bon d'avoir des amis, une chance que vous n'étiez très loin.
Ne dis rien Reb, je sais que j'aurais du accepter ton offre et me joindre à vous, j'ai eut tord, je le constate bien amèrement


Elle se retourna vers les cavaliers qui approchaient et tenta de reprendre un timbre de voix plus enthousiaste.

Et voyez en plus, mes amis de la maréchaussée arrivent en renfort, ils n'ont pas l'air de m'avoir identifié d'ailleurs, ils vont avoir une belle surprise, je ne pense pas qu'ils s'attendent à me trouver là, au beau milieu de la forêt.

Elle eut soudain la tête qui tournait, sans vouloir montrer son malaise, elle alla s'assoir sur la contre marche de son attelage.
Profitant de l'instant de répit, elle prit un parchemin et rédigea une missive à l'attention de Fabien, son pigeon partirait aussitôt et saurait trouver son destinataire.

Citation :
Fabien, mon aimé

Je te sais sur la route du retour mais je me dois de t’avertir de notre mésaventure de la nuit.
Ne sois pas inquiet surtout, nous allons bien toutes les trois mais nous avons subit une attaque de brigands sur la route entre Murat et Aurillac.
Gaspard a tenté de nous défendre mais le pauvre homme fut vite mis à mal et immobilisé par ces malfrats.
Ces brutes ont réussit à nous dérober quelques écus, bijoux et stères de bois avant d’être dérangés par l’arrivée de la roulotte de Reb et de Ele.
Ils ont pris la fuite avant que Jules et Levio qui étaient de garde et qui furent alertés par nos cris ne puissent intervenir eux aussi.

Mais je te compterai tout cela de vive voix, nous sommes sauves c'est tout ce qui compte.
Mon amour, reviens moi sans tarder, sans toi, je me sens perdue et tellement vulnérable, il me tarde de te retrouver.
Prends garde à toi, car les routes sont véritablement dangereuses depuis quelques jours, les bandits rodent sur tous les chemins.

A très vite, tu nous manques.
Ta Noeline

La lettre enroulée fut attachée au volatile de Noeline qui s'envola sans attendre.
Elle resta assise un long moment sur le bord de la portière ouverte caressant légèrement le pied de sa fille qui dépassait.

L'aube pointait enfin, colorant le ciel d'un rose doux, s'imposant à la nuit qui s'évanouissait lentement.
Noeline frissonna, elle prenait conscience que leurs vies aurait pu se terminer au bord de ce chemin, la lassitude la gagna.
Elle n'avait envie que d'une chose, rentrer et revoir Fabien.

Mimesis a écrit:

Nuit infernale ; course infernale.

Pareil aux descentes en enfer, la carriole s’enfonce dans cette nuit opaque pour une destination inconnue. L’esprit préoccupé par la sureté de Noéline, Reb tire de plus fort sur les rennes afin d’encourager les chevaux d’aller plus vite. L’urgence arrive à son apogée lorsqu’un cri perçant-- à faire glacer le dos-- déchire cette nuit infernale. Mille questions peuplent leurs esprits angoissés-- que se passe-t-il ? Noéline va bien ? Est-ce Albine qui a crié ? Ne trouvant point de réponses, leurs visages se déforment par une anxiété mutuelle. Ele, avait un visage pâlotte, Reb gardait une mine sévère. Mime de son coté, qui essayait tant bien que de mal a s’accrocher en ces lieux, en entendant ces cris, fut l’instant d’une seconde statufiée et oublia de resserrer son étreinte pour ne point tomber.

Chute

Ce fut a ce moment la, que Reb, fait claquer le fouet. Les chevaux redoublent leur vitesse. Ele, s’accroche de justesse à la carriole, jetant des regards anxieux vers Reb. Elle connaissait son compagnon et lui faisait confiance malgré le fait que la carriole faisait de gros sauts dans l’air. Malheureusement pour Mimésis, elle découvre l’adresse de Reb un peu trop tard et la voila projetait un je ne sais ou. Entre-temps les autres continuent les courses sans se douter de son absence-- ils ne sont plus qu’a quelques pas de Noéline.


Le monstre des marais


….Résumé: Ele avait rejoint Noéline, Reb a disparu.


Pendant que les dames se parlaient. Au moment ou Ele s’enquière sur Mime, une drôle de silhouette d’aspect non humain apparait devant eux. Est-ce le monstre des marais ? Nan, juste la pauvre Mimesis, qui fut projetée dans une flaque d’eau. En voulant se relever, sa jupe lui fit obstacle et la voila luttant dans la boue afin de pouvoir se remettre sur ses jambes-- chose difficile par une nuit pareille. Un peu désorientée par les événements, elle essaie de retrouver ses amis. C’est ainsi qu’Ele, Noéline et la petite Albine la retrouve. Voulant faire bonne impression, elle s’essuie le visage rajoutant par ce geste plus de boue-- pfffff.

--Bonsoir je me présente Mimésis, je suis avec Ele et Reb. J’espère que vous allez bien ?

[quote="Dnartreb"][Suite d'un entracte ]

Bien que Ele lui offrit douceur de lèvres, Reb avait du mal à contenir sa colère. Les retrouvailles n'avaient point de caractères réjouissants, mais la triste tenue de Mimesis portait à rire. Telle une cruche percée, elle ruisselait, terre et eau mélées. Reb ne put contenir un fou rire, à la vue de cet épouvantail des marais. Les cheveux de Mimesis retombaient de manière comique, portant le poids d'une terre désunie, souillant son visage encore tout ébahi.

Hmmm Mime...Il n'est point temps de faire comédie! "Dit-il entre deux fous rire."

Retrouvant ses amis, Reb questionna Noéline sur le comment ou le pourquoi de cette agression. Bien que l'action eut causé grand stress, Noéline et son entourage portaient les stigmates d'une courte lutte. Ses biens et denrées, lui furent arrachés, malgré sa maigre bourse. Regardant autour de lui, Reb put voir un grand désordre apparent. Malles et effets de scène étaient répendus sur plus d'un arpent (71,46 m). Une fois l'agitation passée, Noéline prit plume alors qu'il invitait ses muses à ramasser leurs modestes biens.

Allons mes damoiselles, ne perdons point de temps, le jour point lui aussi!

Ajoutant une pointe de dérision, Reb taquina à souhait la jeune première, tout en assemblant les effets de scènes pêle mèle en la roulotte.

Avec un peu de chance, tu prendras un bain en eau claire aux portes d'Aurillac. Je crois qu'un ru traverse le village, mais ne suis point sûr de sa qualité!
Sinon, le lavoir de pierre noire te sera fort utile!...Heu à nos frusques de scènes aussi.


L'aube donnait maintenant une autre vision des choses. Lentement les rayons perçaient la brume matinale. Les rosées en cette époque étaient persistantes et pouvaient occasionner des toues prononcées. Il n'était plus temps de trainer
.
Il est temps de reprendre chemin ! Et par les tous les seins, change toi Mime! Voudrais-tu attraper frais de poitrine?

Invitant ses muses à prendre place en la roulotte, Reb n'attend plus que Noéline reprenne le court chemin qui les sépare d'Aurillac.

Une courte lieue nous sépare d'Aurillac Noéline. Je te propose mon escorte!

Mimesis a écrit:
Voyant le peu de tact de Reb a son égard, Mimésis fait mine de tirer les griffes mais au final, se permet juste d’émettre un petit “grrr” de guerre. Puis, elle prend un air désinvolte-- afin d’accentuer le peu d’intérêt qu’elle prend a ses propos-- en passant la main dans ses cheveux. Quelle imprudence de sa part, la boue s’était solidifiée avec le temps et la pauvre fille rencontre des difficultés à démêler ses cheveux.

--Aie, maugréa-t-elle sans réfléchir, Rho Reb ne sais tu pas que la boue est très bon pour la peau. Si tu en connais ses bienfaits tu l’essaieras toi-même-- j’avoue que ta peau rugueuse doit causer quelques soucis a Ele. Je te conseille vivement un petit bain dans cette terre d’argile.

Souriante, elle tourne son attention vers Noéline et ses compagnons, afin de s’assurer qu’ils vont bien. Elle fut soulagée de constater que ces brigands leur ont laissé la vie sauve. Une vie vaut mieux que des objets volés. Elle eut un petit sourire devant l’air brave de la fille de Noéline-- elle doit avouer que cette jeune gamine possédait un courage exemplaire face a ce qui vient de leur arriver.

L’approche de l’aurore eut pour effet de mettre à l’évidence les grands dégâts de ce bain improvisé. Mimésis ressemblait à une Méduse en statue. Elle essaie tant bien que de mal de se recouvrir par la mine consternée de Reb. Bien qu’elle n’apprécie point de se faire gronder, elle eut un petit sourire en voyant le coté fraternel des membres de cette troupe. Pour elle, c’est une famille avant tout.


--Rhooo c’est bon, t’inquiète pas, je vais prendre un bain des qu’on arrive a Aurillac.

Noeline a écrit:
Alors qu'elle reprenait ses esprit, Noeline vit une sorte d'épouvantail apparaitre devant elle. La chose était vivante et ô miracle parlait tout comme elle

Bonsoir je me présente Mimésis, je suis avec Ele et Reb. J’espère que vous allez bien ?

La surprise passée, elle ne put empêcher un sourire incrédule de s'afficher sur son visage.

Ah bonjour Mimésis, enchantée de vous rencontrer, Reb et Ele m'ont parlé de vous, auriez vous fait les frais de la conduite de notre ami. J'ai cru comprendre qu'il a mené les chevaux grand train. Vous aurait il perdu en route?
J'en suis désolée, je crains être un peu responsable de tout ceci.


La pauvre muse était couverte de boues et trempée. Noeline culpabilisait déjà.

Il y a des bains à Aurillac, rassurez vous et même la rivière si vous aimez les plongeons glacés, à vous de choisir.

Reb voulait déjà reprendre la route et rassemblait ses troupes. Ils n'avaient plus rien à faire dans cette forêt.
Les maréchaux pourraient s'ils le voulaient tenter une poursuite entre les buissons mais eux en avaient fini ici.

Une courte lieue nous sépare d'Aurillac Noéline. Je te propose mon escorte!

Oui, je crois qu'il serait déplacé que je refuse encore une fois ton aide.
Et puis je vous dois bien une chopine à la taverne pour vous dire merci.


Noeline attendit que Levio et Jules soient à sa hauteur avant de demander à Gaspard de préparer le départ.
Elle voulaient les informer de la situation.

Jules.cv a écrit:
Depuis le bas de la colline, Levio et Jules parcouraient au galop les sentiers.
En arrivant sur les lieux, plusieurs silhouettes se dessinaient. Il freina sa monture et découvrit alors Noéline, Albine au bras en sanglots et Marie quelque peu choquée en arrière.
Au vu du véhicule, ils venaient de se faire agresser.


Tout le monde va bien ? Vous avez besoin d'aide ?

Manifestement les gredins avaient déjà pris la fuite et l'aide était manifestement trop tardive...
Après avoir constaté que tous les voyageurs étaient en bonne santé, et s'être assuré que tout le monde arriverait sous bonne garde à Aurillac grâce à Dnartreb et ses amis, il se demanda quoi faire. Rentrer ? Essayer de trouver les brigands ?

Ne pensant pas être plus utile que cela à leur protection si près d'Aurillac, il pensa bon de plutôt tracer les fuyards.
En suivant les instructions que les voyageurs leur donnèrent, ils partit dans leur direction.


Nous serons de retour en fin de journée au plus tard !
Soyez prudents en rentrant.


Jules se souvenait d'un vieux poste de guet un peu plus haut. Ils y seraient bien pour explorer l'autre versant.
Les brigands avaient coupé à travers bois, mais au moins, la rosée ramollissant la terre avait permis de suivre une partie de la piste.
Elle donnait sur un autre sentier plus haut, caillouteux, et la piste devenait bien plus compliquée à suivre.

Depuis les quelques jours où Juls avait étudié le comportement des brigands, il avait une petite idée de leur destination.
Pensant que ces brigands retourneraient à leur poste de brigandage favori, ou à Murat pour revendre les butins dérobés, Jules continua sur la route en direction du Nord-Est.


Le jour se levait et on arrivait mieux à s'orienter. Cela permettrait de prendre l'avantage sur les voleurs. La piste arrivait d'ailleurs près du fameux ancien poste de guet en ruine.
Jules s'approcha, Levio était resté en arrière et Jules l'attendrait avant de continuer l'enquête.

Albine. a écrit:
Secouée par des sanglots de plus en plus espacés, Albine se remet de ses émotions dans les bras de Marie.

La voix de Mimesis attire son attention, elle l'observe longuement prise d'affection pour elle de part son état. Elle devait avoir vu les brigands elle aussi ! Elle gesticule faisant ainsi comprendre à Marie qu'elle en envie de descendre.

Une fois à terre, elle se rapproche d'elle et grimace en la voyant se démêler les cheveux souffrant pour elle... Elle tire enfin sur ses jupes et lui tend son mouton fétiche car elle avait visiblement besoin de calins elle aussi.


Teins !


Elle prend maintenant le temps de regarder tout le monde attentivement. Escorte ? Elle ignore totalement le sens de ce mot, mais qu'importe, maman connait ces gens et ils sont plus aimables les uns que les autres. Faisons route ensemble ! Sans mot dire et avec l'agilité d'un chat dûe aux grosses frayeurs précédentes, elle se hisse dans la roulotte, et s'installe confortablement.

Des yeux elle cherche le canard. Quel canard ? Tous les troubadours n'ont ils pas de canards comme Zézé ? Elle avait gardé en mémoire cette merveilleuse rencontre avec cette comédienne, son compagnon et Maillot, leur canard ! Dans sa petite tête, tous les troubadours ont ainsi un canard ! Il doit être caché car elle ne le voit pas...

L'endroit est magique, elle rêve un instant les yeux brillants, les couleurs chatoyantes, cette sensation de cocoon la ravissent.


Toi pestacle sez moi ?

Fabien74 a écrit:
Depuis quelques jours il avait quitté le groupe de la Licorne afin de retrouver son village et sa famille, dont il était éloigné depuis bien trop longtemps à son goût. Voyageant seul, il appréhendait de faire de facheuses rencontres, de se faire détrousser. Mais son fauchon, sa cape aux armes de la Licorne et la rapidité de son palefroi semblèrent suffisants pour éloigner les brigands, et c'est ainsi qu'il approchait d'Aurillac, au petit matin.

Au grand tournant, juste avant la Sauverie, il vit un pigeon voleter vers lui, il ralentit l'allure du cheval qui n'avait pas encore de nom, puis laissa le volatile se poser sur le pommeau de selle. Il détacha la missive qu'il portait à la patte gauche, puis le lut.

Son visage se blanchit en l'instant. Loin de lui, sans lui surtout, Noeline, Albine et Marie s'étaient fait attaquées. Pourquoi n'était-il pas là pour les protéger? Pourquoi avait-il fallu qu'il accompagne Ewaële et les autres? Et pourquoi tant de "pourquoi"? Il s'en voulait terriblement, mais l'heure était à l'action, pas à l'appitoiement. Il remonta bien vite en selle puis talonna le fier animal, en direction du manoir, peut-être qu'elles seraient déjà rentrées.
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Noeline
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MessageSujet: Re: Quand un ange rencontre les démons   Quand un ange rencontre les démons EmptyDim 13 Sep - 20:55

Eleonoreh a écrit:
Eleonoreh se pencha vers la petite Albine qui venait de se hisser dans leur chariotte. Elle venait de refermer le dernier coffre contenant leurs habits de scène ramassés à tout vent et lui souriait, littéralement sous le charme.

-Toi pestacle sez moi ?dit-elle de sa petite bouche si mignonne et levant ses grands yeux vers la dame qui lui souriait si gentiment.

-Petite Albine, non, nous n'irons pas jouer notre pièce chez toi, mais pour nous faire pardonner, je peux t'offrir ce petit cadeau.

Derrière son dos, elle dissimulait une petite marionnette multicolore représentant un arlequin, qu'elle lui tendit en hochant la tête.

-Oui, oui, tu peux le garder...il est à toi! Mais maintenant, tu retournes avec Marie...ta maman veut t'avoir tout près d'elle pour le chemin du retour, vas lui montrer ton nouvel ami!

Délicatement, Eleonoreh prend la petite dans ses bras et la ramène à Noéline, caressant ses boucles blondes en souriant.

- Elle voulait monter sur les planches, la chenapande! La vie de bohème est trop difficile pour une petite de son âge... Je vous la confie, Noéline.

D'un clin d'oeil complice, Ele dépose l'enfant dans les bras de la nourrice et repart en saluant de la main, pour retrouver la cariole et Reb. Celui-ci, haussant le sourcil, grogna un peu: - Peste soit des enfants

Elle haussa les épaules, la tête dans les nuages, un sourire bienheureux sur les lèvres.
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